Manger lors de l'accouchement

La plupart des anesthésiologistes donnerons cette directive dès qu'il y a recours à une péridurale, car il est considéré que cette technique de soulagement de la douleur peut comporter des effets indésirables qui mènerait à une césarienne. La seule chose qu'il reste permis de consommer après la péridurale dans la plupart des établissement sont des liquides clairs, et non-gazéfiés.

Il fut étudié que l'ingestion de nourriture avant une anesthésie générale - en vue d'une césarienne par exemple - peuvent augmenter les risques de ce qu'on appelle l'inhalation bronchique. Ce phénomène survient lorsque du liquide gastrique se retrouve aspiré dans les poumons et les bronches. Généralement, cela se produit lorsque la personne sous anesthésie est couchée sur le dos. Le muscle qui retient l'estomac n'a plus de tonus; du liquide gastrique peut alors s'écouler dans la gorge, puis redescendre vers les poumons. L'acidité de ce liquide irrite les bronches et cause une inflammation grave. De plus, l'apport en oxygène peut se retrouver gênée et causer une asphyxie.

L'inhalation bronchique est un phénomène grave qui peut cause la mort. Mais, quels sont les risques que cela se produise dans le câdre d'un accouchement ? Déjà, ce risque concerne uniquement les personnes qui se retrouvent en césarienne sous anesthésie générale, ce qui correspond à moins de 5% des accouchements. En tout, il est considéré que les chances d'inhalations bronchiques sont de 1 sur 22 000 accouchements, ce qui est extrèmement rare.

La directive de ne pas manger lors de l'accouchement est aujourd'hui très critiquée. Plusieurs études ont même, au contraire, démontrer les bienfaits de permettre à la personne accouchante de pouvoir se nourrir lors du travail. Il revient donc à chacun de s'informer des risques et de prendre une décision éclairée quand viens le temps de l'accouchement.